Deux films, deux visions des luttes sociales, deux appels à la
résistance.
Au lendemain du mouvement social d'octobre sans précédent pour rejeter la réforme des retraites et une politique générale régressive, comment vivons-nous nos luttes ? Au regard de ces deux films,
quand le monde devient sourd et pousse à la rupture, le peuple entre en résistance.
Info pratiques:
Mardi 14 décembre à partir de 18h45
Entrée libre collation offerte à l'issue du débat
18:30 : Ouverture des portes
18:45 : film « Walter, retour en résistance »
20:00 : débat et apéro
21:30 : film « The fourth world war »
Walter, retour en résistance
de Gilles Perret
France, 83 minutes, 2009
Du côté de l'hexagone, quand l'actualité devient insupportable et quand les acquis hérités du Conseil National de la Résistance sont mis à mal, Walter Bassan ancien
déporté, revient avec nous sur la lutte et les idéaux de la résistance. A travers l’histoire de Walter, ancien résistant, ancien déporté haut-savoyard et sur fond de politique actuelle, deux
questions se posent tout au long du film :
« Qu’avons-nous fait des idéaux du Conseil National de la Résistance ? »
« Résister se conjugue-t-il au présent ? »
Personnage principaux : Walter Bassan, John Berger, Stéphane Hessel et Constant Paisant.
Synopsis : Le nom de « Walter » et le mot « résistance », Gilles Perret les a toujours associés. Avant même de savoir ce que cela signifiait, Gilles savait que son voisin
Walter avait été déporté dans un camp de concentration du nom de Dachau …
Aujourd’hui Walter Bassan a 82 ans. Il vit avec sa femme en Haute-savoie, et mène une vie pour le moins active. D’écoles en manifestations, de discours engagés en témoignages de la guerre, Walter
continue son long combat, fait de petites batailles, contre toutes les formes de démagogies, d’injustices et d’oppressions. De même que lorsqu’il avait 18 ans, et qu’il « jouait » comme il dit, à
distribuer des tracts anti-fascistes dans les rues commerçantes d’Annecy alors occupée, Walter agit en écoutant son cœur. « Je n’ai pas changé », comme il se plait à rappeler.
Partageant ces mêmes « raisons du cœur », Gilles Perret réalise ici un portrait vivant de cet homme calme et insurgé. Nous sommes invités à les suivre en passant du Plateau des Glières à Dachau,
à faire des retours en arrière pour mieux comprendre l’Histoire, à partager leurs inquiétudes face à un monde où l’inégalité et l’injus1tice gagnent sans cesse du terrain, à poser les questions
qui fâchent...
Sans prétention, et avec la même simplicité et constance que Walter, ce documentaire révèle l’actualité, l’importance, et la nécessité, d’une résistance au quotidien.
N’en déplaise à Bernard Accoyer, président de l’Assemblée Nationale, qui met en garde le réalisateur contre toutes tentatives d’amalgames.
The fourth world war
de Rick Rowley et Jacqueline Soohen
Etats-Unis, 2004, 75 min, v.o. anglaise s.-t.f., en circulation libre (pour la diffusion) dans les réseaux de médias indépendants
Aux quatre coins du monde, des États-Unis à l'Amérique du Sud, en passant par la Palestine, ou l'Afrique du Sud, quand les peuples se révoltent face à la
globalisation, la répression fait basculer le monde dans la guerre civile.
Synopsis : Tourné sur cinq continents durant plus de deux ans, The Fourth World War fait l’inventaire des nombreux mouvements citoyens qui ont pris naissance un peu partout sur
la planète, comme pour écrire une nouvelle page d’histoire composée d’actes de résistance au néo-libéralisme. Produit grâce à un réseau international de médias indépendants et de groupes
activistes, ce film est ironiquement un pur produit de la mondialisation par son contenu et son processus de création. Filmé simultanément aux premières lignes des conflits au Mexique, en
Argentine, en Afrique du Sud, en Palestine, en Corée, en Afghanistan et en Irak, mais aussi lors des grands rassemblements de Seattle, de Gênes et de Québec, ce film engagé témoigne des luttes
que mènent des hommes et des femmes contre l’oppression, l’injustice et la violence qui leur sont imposées. The Fourth World War traite de cette guerre sournoise que les États, en concomitance
avec les grands groupes financiers et industriels, livrent contre les intérêts et les besoins des citoyens du monde.
Biographie: Rick Rowley est cofondateur et directeur de Big Noise Films, un collectif bénévole et sans but lucratif de réalisateurs internationaux, qui se consacre à la production et à la
distribution de films à caractère révolutionnaire. Il est également membre du Independent Media Center, qui a établi plus de soixante centres de médias indépendants dans vingt-deux pays au
bénéfice de communautés sous-représentées.
Filmographie: Rick Rowley: Zapatista (1998), Black and Gold (1999), This Is What Democracy Looks Like (2000).